*Poesy était épuisée, elle avait passé deux heures à se baigner seule dans l’eau fraîche du lac aux méchantes Sirènes. Elle se traîna jusqu'à l’ombre d’un arbre, s’assit et attendit de sécher. Avec cette chaleur, il devait faire au moins 50°C à l’ombre … Elle sortit une bouteille d’eau de son sac et commença à boire lorsqu’elle aperçu sur l’herbe une petite souris blanche qui se débattait comme si elle était possédée. Elle referma sa bouteille en vitesse et la jeta par terre, elle s’approcha lentement à quatre pattes, ses genoux nus se frottant contre l’herbe pour ne pas effrayer l’animal déjà assez mal en point. Elle se pencha au dessus de la souris qui eut la force de faire un saut d’un mètre avant de retomber inerte sur le sol, on aurait dit que quelqu’un avait utilisé un des sortilèges impardonnables… « Doloris », elle abandonna l’animal, se relevant à la hâte. Elle contourna l’arbre sans rien apercevoir. Elle avait maintenant l’impression d’être observée, elle sentait des frissons lui traverser le dos, et, malgré la chaleur étouffante, elle sentait glisser sur son corps des sueurs froides qui lui glaçaient le sang. Elle retourna auprès de l’animal, mais il avait disparut, elle était pourtant sûre qu’elle l’avait laissé ici…Elle fit le tour de l’arbre mais ne vit rien. Elle se laissa retomber à terre et leva les yeux au ciel lorsqu’elle s’aperçut que la souris lévitait au dessus d’elle, elle poussa un cri en se plaquant la main sur la bouche. Elle se releva et s’éloigna de l’ombre de l’arbre. Se souvenant qu’elle était en sous vêtement, elle saisi sa robe et la mit à la va-vite. Elle regarda autour d’elle, affolée, ne sachant pas que faire. Soudain, la souris retomba et s’écrasa par terre. Poesy mit un long moment avant de se décider à s’approcher. L’animal semblait dénué de toute vie, ses yeux étaient vitreux, sa petite langue rose pendait hors de sa bouche, ses pattes étaient tordues et formaient un angle anormal. Poesy détourna les yeux, elle était horrifiée…Elle prit son sac et chercha un morceau de tissus blanc qu’elle gardait toujours sur elle, elle le trouva fourré dans une poche, il n’était plus si blanc que ça …Elle enveloppa la souris dans le linge, elle posa le tout devant elle et commença à creuser la terre avec acharnement à l’aide de ses mains nues.*